Sauvetage du brick goélette COLBERT
2 décembre 1867
7 hommes sauvés
Patron du canot :
Pierre Joseph Leprêtre
Armement du canot :
Eugêne Agez,Joseph Agez – Dubuis
Evrard – Auguste Fournier –
Ch. Fournier -Théodore Fournier
Lefebvre – Lemaire -Jules Leprêtre – Plachot
Société Centrale de Sauvetage des Naufragés
Médaille d’argent
Leprêtre P.J
Médaille de Bronze
Lemaire F.B – Leprêtre F.J.J
Diplôme d’honneur
Agez P.E – Agez P.J -Dubois -Evrard -Fournier C -Fournier T. -Plachot –
Gravelines :
A 8 heures du matin, le brave patron Leprêtre, aperçut un brick-goélette à quatre milles dans l’ouest du port. Il fit mettre immédiatement le canot à la mer et se plaça à l’entrée du chenal prêt à agir suivant les circonstances. Ses prévisions ne furent pas trompées.
Vers 10 heures, au milieu d’une effroyable tempête de nord-nord-ouest le navire signalé fit route vers Gravelines, il s’échoua bientôt sur le banc du port à l’endroit où la mer brisait avec le plus de force. Immédiatement les lames déferlèrent sur le malheureux navire que tout le monde jugea être condamné à une perte certaine. L’équipage, composé de sept hommes, n’eut que le temps de s’accrocher aux porte-haubans.
Heureusement, le bateau de sauvetage arriva à temps pour les recueillir. Le retour ne s’est pas effectué sans danger. Continuellement couvert par la mer, le patron craignait à chaque instant de voir le bateau chavirer.
Aussi le débarquement des sauveurs et des naufragés a-t-il été accueilli par un hourrah poussé par toute la population maritime qui assistait à ce drame émouvant.
En prévision des difficultés qui pouvaient empêcher le canot de sauvetage d’aborder le bâtiment, le personnel des douanes avait conduit à l’extrémité de la digue de l’Est l’appareil porte-amarre pour établir un va-et-vient. Mais cette précaution a été inutile.
Le navire naufragé était le brick-goélette COLBERT de Saint-Brieuc une heure après l’échouage, ses débris arrivaient à la côte.
Le bateau de sauvetage a éprouvé quelques avaries qui ont été réparées immédiatement, car la tempête continuait à sévir avec violence, et l’on s’attendait d’un moment à l’autre à ce qu’il fût obligé de reprendre la mer.
Source
BNF Gallica Annales de la société centrale de sauvetage des naufragés